lundi 21 septembre 2009

Retour sur l'orage du 16 juillet 2009...avec un peu de retard.

Bonsoir,


Suite à la demande de certain d'entre vous, je reviens sur l'orage du 16 juillet 2009 en essayant d'y inclure quelques conseils de sécurité lorsqu'on pratique la photo d'orage.
L'orage ce jour là s'est levé assez tard dans la soirée, nous laissant le temps de nous organiser. Il passait à l'Est de l'Agglomération Rouennaise, ce qui nous a permis de nous placer en campagne. Les champs de blé murs offraient un cadre idéal pour créer un contraste de couleur entre le ciel et la terre.


A la tombée de la nuit les premières lignes de nuages d'humidité et cumuliformes lancent l'assaut sur les immenses champs Normands.



Il faut attendre très peu de temps pour voir arriver le gros des troupes, avec en deuxième ligne les premiers éclairs internuageux, donnant de brèves impulsions brulantes au milieu des ces masses nuageuses glacées.




La menace se fait de plus en plus précise tout en restant à distance raisonnable. On distingue sur ces clichés l'enclume caractéristiques des nuages orageux mais on y distingue également qu'elle possède une forme plus en bourrelet qu'en panache, ce qui en dit probablement long sur la violence des combats des courants ascendants et descendants à l'intérieur du nuage.



Et enfin, les principaux acteurs de cette bataille font leur apparition. Loin, (trop loin à mon goût mais pas à celui des mes compagnons de photo...) les coups de foudre frappent le sol de façon brèves mais intense, ne faisant même pas trembler les paisibles épis de blés qui accueillent nos trépieds photo.


Mais hélas, l'orage bat en retraite face à un ennemi invisible mais bien présent au dessus de nous : une masse d'air plus fraiche. Alors comme un dernier baroud d'honneur il nous lance ces dernières impulsions lumineuses en ne laissant paraître que le contraste entre la nuit noire qui vient de s'installer et ces brefs instants de clarté...



Pour finir ce message volontairement "guerrier" je reviens plus séreiusement sur quelques principes de bases sur la sécurité lorsque l'on pratique ce genre d'activité (je vais essayer d'être précis et bref).
  • toujours bien observer les alentours de son point de prise de vue. En effet il est très facile de se prendre au jeux de la photo d'orage lorsque celui-ci se trouve assez loin mais il faut toujours rester vigilant quant à l'arrivée d'un autre orage sur un coin que l'on observe pas (le plus souvent derrière nous). Pensez donc régulièrement à faire un petit 360° pour vous rendre compte de ce qui se passe autour de vous, la situation atmosphérique ne reste jamais figée longtemps.
  • le bon sens aussi nous dit de ne pas se trouver sur un point de vue trop exposé lorsque l'orage s'approche vous seriez en première ligne pour un foudroiement en direct. Même chose qui parait évident mais qu'il faut souvent rappeler ne pas s'abriter sous un arbre.
  • Autres précautions moins connues celles-ci : ne pas courrir. En effet outre le fait que vous augmenter de façon non négligeable la différence de potentiel en courant, vous vous exposez aussi plus fortement au risque de tension de pas qui se produit si la foudre frappe proche de vous. Pour imager un peu la tension de pas, imaginer que le coup de foudre est un caillou que vous lancer dans une eau calme, elle provoque des ronds d'égale tension et si vous posez le pieds sur deux ronds le courant passera par votre corps.
  • attention au rapide montée des eaux, les précipitations qui accompagne certains orages sont de nature à provoquer une rapide montée des eaux voir même quelques coulées de boues. Attention au averse de grêle qui arrivent extrêmement vite et qui font d'énormes dégats.
  • et enfin attention à un phénomène souvent négligé par les observateurs d'orages, c'est le vent qui accompagne une descente froide. Pour faire simple une "descente froide" est un courant d'air puissant descendant du nuage souvent accompagné de précipitation (pluie, grêle,..). Il peut facilement atteindre et même dépasser les 100 km/h. Il peut également être accentué par un effet de relief, ce qui nous est arrivés lors de l'orage du 16 juillet ce qui nous a valut une belle frayeur et qui a failli, si ce n'est retourné, au moins bien bousculé nos voitures.

En bref, en cas d'extrême urgence la meilleure position de protection est la position du foetus mais surtout pas par terre, mettez vous accroupi, pieds joints, dos ronds, mains sur la tête. Soyez prudent, chaque orage est différent, observez toujours le mouvement des nuages et si vous avez un doute mettez vous à l'abri. Aucun orage ni aucune photo ne vaudra qu'on y risque sa vie...sinon amusez vous quand même.