Explications de quelques cas de forts impacts de foudre

Bonsoir,

Je reviens ce soir sur quelques forts impacts de foudre qu'il m'a été donné de photographier pour essayer de montrer que cette violente manisfestation météorologique peut prendre des caractères très variés.

Le premier cliché nous montre l'exemple d'un impact lors d'un orage de printemps. Il arrive souvent qu'en Normandie les orages de début de saison manque un peu de vitalité pour le photographe d'orage que je suis, cet éclair fut l'un des seuls à frapper le sol ce soir là malgré une bonne activité intranuageuse. On observe ici son aspect rectiligne, ainsi que son intense luminosité, il va droit au but.

Le deuxième cliché nous montre à première vue une masse lumineuse très intense. Dans le cas présent il s'agit d'un coup de foudre non pas particulièrement intense mais situé juste derrière un rideau de précipitation qui en pleine nuit a diffusé la lumière du canal électrique.

Le troisième cliché parle de lui même, c'est un coup de froudre violent surgit dans le même orage que la photo de dessus. On peut remarquer la lumière diffusée par le canal de la foudre donnant un éclairage rampant sous la base tourmentée de la masse nuageuse.

Le dernier cliché est personellement un grand souvenir photographique. Pour faire court il m'a littéralement bruler la rétine. En effet le point d'impact n'était qu'à 3 km à vol d'oiseau. C'est un des risques lorsque l'on pratique ce genre de photo.

Le plus intéressant sur cette photo est la grande visibilité du point d'impact en plein milieu urbain. L'agrandissement de cette zone, ci-dessous, montre bien la violence de l'impact (surtout lumineuse mais sûrement aussi sonore). On peut également remarquer la progression des ramifications du canal de la foudre proche du sol, à peine une centaine de mètre (ces ramifications portent le doux nom de traceurs descendants).

On constate également comme un dédoublement du canal, provenant surement d'une surcharge lumineuse du capteur de l'appareil photo.

Ces quelques photos nous montrent certaines formes que peut prendre la foudre, mais nous incitent aussi à la plus grande prudence s'il on veut se lancer dans ce genre de prise de vue.

Retour sur un vieil orage de 2005

Bonsoir,

Je voulais revenir ce soir sur un orage croisé en Auvergne dans le Puy de Dôme près de Clermont Ferrand. L'orage du 10 Août 2005.

L'après-midi s'annonçait plutôt chaude, avec une sensation de chaleur lourde. Nous avions décidés de nous lancer dans la montée du Puy de Dôme. C'est lors de la descente que je me suis rendu compte de l'état du ciel qui couvait au sud ouest de notre position un étrange ciel.

Sur cette image nous distinguons bien la présence d'un cumulonimbus lointain, mais surtout plus proche de nous des altocumulus castellanus avec leur forme caractéristique de tourelle trahissant la présence de l'instabilité dans les couches moyennes de l'atmosphère.

Nous avons donc effectués rapidement la descente afin de se positionner sur un point de vue moins exposé que le Puy de Dôme lui même.

En route près du lac d'Aydat je me suis arrêté pour voir l'évolution et prendre cette photo :

On distingue bien sur cette photo les différentes enclumes qui constituent ce que je pense être une ligne de grain. Mais l'orage s'éloignant rapidement il m'était impossible de le suivre. Cependant j'appris plus tard par l'intermédiaire de Pierre-Paul Feyte que ce(s) orage(s) avaient donnés de fortes précipitations puisque lui même les a observé depuis le Gers. Vous pouvez lire son compte rendu sur son site Kitao ( http://ppfeyte.free.fr/orages/orage10aout05.htm ), vous aurez ainsi la vision de l'orage des deux cotés.